Sombre sentier
Commencé en 1993, au passage à la cinquantaine, un peu « cette fois ci ou jamais ». Si j’avais une seule histoire à raconter, ce serait celle là : l’histoire de la lutte des travailleurs clandestins de la confection dans le Sentier, pour leur régularisation, en 1980, à laquelle j’ai participé comme syndicaliste. Seul le roman noir pouvait raconter le Sentier, ce quartier si vivant et contrasté, opaque, au coeur de Paris, au vu de tous, hors la loi, et puissamment autorégulé. Le Sentier fut plus qu’un cadre, il a fourni tous les personnages du roman, violents et chaleureux, pourris et attachants. Mise en place de la filière afghane de l’héroïne, extrême droite turque, prostitution, corruption se superposent au réseau des ateliers pour former la trame de l’histoire. Sombre Sentier, c’est aussi une histoire d’amour entre le commissaire Daquin et son indic. Et un roman optimiste, malgré tout : la lutte est victorieuse, dernier grand mouvement des années 70, au seuil des années 80, si profondément différentes.
Seuil Policiers, 1995
En poche Points policiers n°266
Prix Sang d’encre, Vienne 1995
Prix du festival de Saint-Nazaire, 1996
Édition de poche
Point policier, n°266