A l’origine, un coup de colère. En 2011, Madoff, un financier américain qui a escroqué à peu près 30 000 très riches, est condamné à 150 ans de prison. Le procureur dit de lui : « le pire criminel qu’il m’ait été donné de croiser ». Au même moment, les financiers newyorkais qui ont déclenché en 2008 une crise économique mondiale, la crise des subprimes, et fait saisir les maisons de plus de cinq millions d’Américains pauvres jetés à la rue, continuent tranquillement leurs activités, loin de toute procédure judiciaire et entourés de la considération de leurs semblables. C’est quoi, ce pays où l’on a le droit d’escroquer les pauvres, mais pas les riches ? J’ai eu envie de comprendre. Et qui mieux que Madoff lui même pouvait m’introduire au rêve américain ?